La saison de sports d'hiver 2021 aura été une saison de misère, veillons à ce qu'elle ne devienne pas mortifère. Oui, l'État a été présent auprès des acteurs économiques à travers différents dispositifs d'aide massifs mais ce soir, je voudrais parler des oubliés. Il y a des professions qui n'ont pas encore été prises en compte : coiffeurs exerçant dans les stations de sports d'hiver, cabinets d'esthétique, travailleurs indépendants ne pouvant mettre en avant une année de référence en 2019 parce qu'ils étaient blessés, en congé maladie ou en congé maternité, repreneurs ou créateurs d'entreprise de l'année 2020. Il faut absolument trouver une solution pour tous ceux qui sont passés à côté des dispositifs.
En outre, nous avons pu constater que le dispositif de prise en charge des coûts fixes n'était pas approprié pour nos professionnels de montagne. L'Union sport & cycle, les résidences de tourisme, les centres de vacances vous ont à plusieurs reprises saisi de ce problème. Une évolution est nécessaire.
J'ajouterai que la Savoie a été fortement affectée par la non-ouverture des remontées mécaniques. Beaucoup de dossiers sont en attente auprès des services fiscaux. Leurs agents font un travail remarquable, mais je crois qu'il faudrait encore renforcer les moyens humains car les listes d'attente sont extrêmement longues.
La prochaine saison n'aura lieu qu'en décembre 2021 et pour permettre aux différents acteurs d'atteindre cette rive, il importe, de l'avis commun, de prolonger les dispositifs d'accompagnement au-delà du mois de juin prochain pour les appliquer jusqu'au mois de novembre ou de décembre. Sinon, cette saison risque fort pour beaucoup d'être mortifère : la France pourrait ne pas retrouver la première place pour les destinations de sports d'hiver qu'elle a souvent occupée.