Près de 700 000 entreprises ont bénéficié des PGE pour un montant de 134 milliards d'euros et l'État garantit ces prêts à hauteur de 90 %. Dès l'origine, nous avons prévu un an de différé et cinq ans pour effectuer le remboursement, puisqu'il s'agit d'un dispositif encadré au niveau européen qui prévoit une durée totale de prêt de six ans. Au regard de la durée de la crise, nous avons, avec les banques, décidé d'allonger le délai de différé à deux ans, laissant ainsi quatre années pour rembourser. De nombreuses entreprises s'interrogent sur leur capacité à le faire en quatre ans et j'ai souligné à plusieurs reprises notre volonté de négocier un allongement de ce délai. Pour rassurer les entreprises concernées, je rappelle que, pour l'instant, la première échéance n'est prévue qu'en mars-avril 2022. Je comprends néanmoins leur inquiétude.
Deuxième élément très important : au-delà des aides massives consenties, vous l'avez évoqué, il faut désormais accompagner les secteurs qui ont besoin de se transformer et mieux cibler les dispositifs. Dans un premier temps, nous viserons en priorité les secteurs qui auront du mal à reprendre leur activité : l'événementiel, les cafés, hôtels et restaurants, le secteur de la culture, les salles de sport.
Enfin, Bruno Le Maire a annoncé la mise en place d'un dispositif de prêts participatifs pour un total de 12 milliards d'euros, qui ont pour objectif d'accompagner la transformation et l'investissement des entreprises. Ces prêts participatifs, qui présentent l'avantage de ne pas être considérés comme des dettes dans les bilans des entreprises, seront naturellement affectés aux entreprises porteuses de projets d'investissement et de transformation. J'ai la certitude que ce sera un outil efficace pour accompagner la reprise souhaitée, favoriser la transformation et soutenir positivement l'investissement.