Depuis le début de l'épidémie il y a maintenant plus d'un an, l'État a mis en place un vaste système d'aides et a globalement été au rendez-vous, la plupart des entreprises, des commerces, des indépendants ayant été soutenus grâce à des dispositifs qui se sont adaptés au fur et à mesure de la prolongation de la crise. Je le reconnais bien volontiers.
Cependant, pour certains professionnels, ces aides n'ont pas été suffisantes. C'est notamment le cas des commerçants installés dans les galeries marchandes des centres commerciaux de plus de 20 000 mètres carrés. Depuis le début de la pandémie, ces commerces ont été contraints de fermer leurs portes à trois reprises : de mars à mai 2020, en novembre 2020 et, enfin, depuis le 1er février 2021. Ils devraient normalement rouvrir le 19 mai prochain, si la situation le permet, mais ils seront alors soumis à des jauges.
Pendant les mois de fermeture, ces commerçants ont pu bénéficier du fonds de solidarité. Néanmoins, les aides n'ont pas permis de couvrir les charges fixes dont ils ont eu à s'acquitter, les obligeant ainsi à puiser dans leur trésorerie, notamment lors du premier confinement où l'indemnisation était plafonnée à 1 500 euros par mois. Ils ont en outre été exclus du dispositif d'indemnisation des coûts fixes institué en mars dernier, dans la mesure où le plancher de chiffre d'affaires pour y accéder – 1 million d'euros mensuels –, privilégie les plus grosses entreprises. Pourtant, leurs frais fixes dépassent souvent les 10 000 euros versés par le fonds de solidarité. Afin de respecter le principe d'égalité, un dispositif intermédiaire aurait dû être instauré ; il aurait fallu abaisser, voire supprimer, ce plancher de chiffre d'affaires.
La reprise de l'activité ne fera pas disparaître comme par magie les difficultés accumulées par ces commerçants tout au long de l'année 2020, bien au contraire ! Leurs trésoreries sont largement entamées, voire totalement épuisées et ils devront, dans les mois à venir, rembourser le PGE.
C'est donc aujourd'hui et demain que l'État doit être présent à leurs côtés afin que la levée des restrictions sanitaires et de l'état d'urgence ne soit pas synonyme pour eux de fermeture définitive. Comment envisagez-vous d'accompagner ces commerçants dans les mois à venir ?