Je vous remercie d'avoir rappelé la contribution de nos armées pendant la crise sanitaire pour venir au secours des Français. Rappelons que le service de santé des armées a été conçu et dimensionné pour répondre à une mission première et essentielle : répondre aux besoins de nos soldats, veiller à leur santé de façon préventive, en organisant toutes les visites médicales nécessaires, mais aussi assurer la médecine de l'avant et le suivi des blessés. Telle est la mission de ce service, qui n'exclut cependant pas, lorsque des besoins surgissent en cas de crise, de venir à la rescousse des Français, ce que le SSA a donc fait pendant la crise sanitaire.
Le SSA représente seulement 1 % du système de santé public. Dans le cadre de la campagne de vaccination, qui constitue une grande cause nationale, le choix a donc été fait de s'appuyer sur la colonne vertébrale du système de santé public, c'est-à-dire les médecins libéraux, les pharmacies et désormais les grands centres de vaccination constitués grâce à la mobilisation de divers médecins, infirmiers et secouristes. Aussi, lorsqu'on nous a demandé de contribuer à la campagne de vaccination, soit par la mobilisation de nos hôpitaux d'instruction militaires, soit en aidant à l'organisation des centres de vaccination, nous avons répondu présent. Nous n'aurions évidemment pas pu nous substituer aux 1 700 centres de vaccination ouverts dans toute la métropole.
Vous avez rappelé que le SSA avait subi de graves déflations d'effectifs et la diminution de ses moyens. C'est ensemble que nous avons arrêté l'hémorragie dans le cadre de la dernière loi de programmation militaire. Depuis, les moyens du SSA ont recommencé à croître progressivement, mais l'année dernière, afin de tirer les leçons de la crise sanitaire, j'ai souhaité que l'on change de braquet et que l'on redonne de l'oxygène au SSA en renforçant ses effectifs et en prévoyant un nouveau plan d'investissement, rehaussé de 160 millions d'euros.
Je veux souligner, enfin, que nous marchons main dans la main avec le système de santé public. En effet, l'hôpital d'instruction des armées Laveran bénéficiera d'investissements en provenance du plan de relance, qui permettront d'améliorer le cadre dans lequel nos équipes travaillent et accueillent la population des quartiers nord de Marseille.