Enfin, on peut surtout craindre la validation de candidatures fantaisistes, de personnalités qui se présenteraient pour le spectacle, au risque de compromettre la qualité du débat démocratique. Le danger n'est pas nul que les citoyens accordent spontanément leur confiance à un candidat, par exemple un présentateur, particulièrement bien installé dans le petit microcosme médiatique parisien. Il s'est joué quelque chose de cet ordre lors de l'élection de Donald Trump. Le spectacle médiatique de la polémique permanente passerait avant le fond du débat.
Le dispositif que vous proposez s'opposerait au système des primaires, auquel les grandes familles politiques, à savoir la gauche et la droite, ont recours pour désigner un candidat à l'élection présidentielle. Aujourd'hui, la difficulté est prégnante, puisque nous aurons forcément un candidat d'extrême droite, opposé à un seul candidat, de droite ou de gauche – ou du milieu, allez savoir !