Je n'en veux pas à Mme la ministre déléguée de ne pas avoir répondu à l'intervention du groupe Libertés et territoires mais je trouve cela un peu dommage, car les derniers échanges portent sur un point fondamental. Il existe bien sûr des outils comme le PEC, la garantie jeunes ou d'autres accompagnements, mais encore faut-il que le jeune ait conservé assez d'énergie pour y recourir. Or, en plus d'un an, la crise sanitaire s'est transformée en une crise économique et sociale absolument désastreuse pour les plus vulnérables, dont les plus jeunes font partie.
Dans ces conditions, comment trouver la moindre énergie pour ne serait-ce que se rendre dans une mission locale ? Quand on n'a plus rien, on a honte de n'avoir rien. Ces jeunes ont honte de se joindre à une file d'attente pour trouver à manger. Quand on discute avec eux, on entend les étudiants dire qu'ils n'espèrent qu'une chose : pouvoir retourner à l'université. Mais tous les petits jobs qui leur permettaient de vivre un peu dignement ne sont plus autorisés.
Madame la ministre déléguée, je trouve que M. le rapporteur a tout à fait raison de proposer un accès au RSA dès 18 ans, même de façon temporaire.