Je ne reviens pas sur ce que vient d'expliquer notre collègue Peyron, à savoir que, pas plus que l'article 1er , nous ne pouvons voter l'article 2, dont nous souhaitons la suppression.
Vous avez la fâcheuse habitude de généraliser ce que vous vivez dans vos territoires. Cette remarque vaut pour tous. En fonction de nos rencontres, nous avons des ressentis, il nous vient des arguments qui ne sont pas les mêmes pour tous. Je voudrais vraiment que vous fassiez confiance aux missions locales. Elles sont au nombre de 436. Il existe plus de 7 000 points d'accueil qui maillent le territoire. Je rappelle que 89 % des jeunes sont à moins de dix minutes de l'un d'entre eux et 10 % à moins de vingt minutes. L'enjeu, vous l'avez dit, madame Cariou, c'est d'aller les chercher. Dans le cadre du plan d'investissement dans les compétences, des dispositifs sont en train d'être mis en place, qui répondent à l'appel à projets sur la recherche des invisibles. Et les missions locales définissent une stratégie pour rencontrer les élus des petites communes capables d'orienter un jeune en déshérence vers une mission locale.
Ensuite, monsieur Ruffin, j'ai évoqué le conseiller traitant dans mon rapport de 2018 – or ce conseiller existe déjà : c'est le conseiller en insertion des missions locales, c'est le travailleur social dans le département.
Enfin, vous avez mentionné 400 000 jeunes en situation de grande précarité. Eh bien, notre objectif, cette année, est que 200 000 d'entre eux bénéficient de la garantie jeunes. Sachez que les missions locales sont en train de travailler pour que la garantie prenne des formes différentes, ait des durées d'accompagnement différentes. L'objectif, à terme, est que 400 000 jeunes en bénéficient, ce qui n'est pas si mal sur les 500 000 en grande précarité.