Les jeunes sortants de l'ASE sont un public prioritaire, je vous le rappelle, à la garantie jeunes. Je vais reprendre le cas de Gabrielle qu'a évoqué le rapporteur en commission : elle sort de l'ASE sans contrat jeune majeur, a fait un CAP couture, passé soixante entretiens, tous infructueux, a travaillé dans des bars et, au moment du covid, elle a tout perdu et n'a droit à rien aujourd'hui. Toujours selon M. Ruffin, elle a le projet de travailler dans la mode, mais ne peut prendre qu'un repas par jour et est dans l'impossibilité de financer ses soins médicaux. Pourtant, la garantie jeunes permettrait à Gabrielle de répondre à sa problématique, non seulement évidemment sur le plan financier, mais aussi en termes de santé, de logement, de mobilité ainsi que dans sa recherche d'un emploi ; elle pourrait ainsi bénéficier d'un accompagnement global renforcé et d'une sécurisation financière d'une durée pouvant atteindre dix-huit mois. De plus, grâce aux mesures de soutien à l'apprentissage prévues dans le plan « 1 jeune, 1 solution », cette formation pourrait lui permettre de faire sa place dans un secteur très demandé. Le groupe La République en marche ne votera donc pas cet amendement.