Le débat sur le mode de scrutin le plus adapté à notre démocratie est aussi ancien que la République. Il est toujours sain de réfléchir à la manière dont nous pouvons améliorer la représentation nationale. Ce débat est d'ailleurs souhaité par nombre de nos compatriotes, et nous avons nous-mêmes tenu à l'aborder dès le début du quinquennat du Président de la République.
Je rappelle que le Premier ministre Édouard Philippe a présenté, dès le début de l'été 2018, un projet de réforme institutionnelle qui comportait trois mesures fortes alors plébiscitées par les Français : la réduction du nombre de parlementaires, la limitation du cumul des mandats dans le temps, tant pour les parlementaires que pour les élus locaux, et l'élection de 15 % des députés au scrutin proportionnel sur des listes nationales. L'élection de soixante et un députés à la représentation proportionnelle devait assurer une meilleure représentation parlementaire des différentes sensibilités politiques de notre pays.
Malheureusement, en 2018, les multiples oppositions parlementaires ont empêché que les conditions d'un débat serein soient réunies…