Il s'est en effet tenu la semaine dernière, pour la première fois depuis près de quatre ans, un sommet social européen, auquel a participé le Président de la République. Depuis le précédent sommet, celui de Göteborg, juste après le discours de la Sorbonne prononcé par le Président de la République, l'Europe sociale, qui a longtemps été un slogan, a connu des avancées majeures. J'en citerai deux, qui sont concrètes et centrales : la réforme restreignant le travail détaché, que nous devons néanmoins poursuivre – pour être très précis, un texte encore en discussion viendra renforcer au niveau européen la lutte contre la fraude et les sociétés boîtes aux lettres – et les avancées que représente le socle européen des droits sociaux, qu'Élisabeth Borne et moi-même défendons activement et qui a permis, par exemple, la reconnaissance au niveau européen d'un congé parental, dont de nombreux pays étaient dépourvus.
Vous l'avez dit, nous devons, dans la crise, être fiers de ce qu'a été et de ce qu'est encore notre modèle social. Au moment où beaucoup sont fascinés par l'action du président Biden, je tiens à rappeler que c'est en Europe que le soutien social face à la crise a été le plus fort et que le modèle social a été le plus protecteur. Nous devons en être fiers et le répéter encore et encore.