Monsieur le ministre de la santé, votre gouvernement a annoncé un calendrier de déconfinement qui nous permet d'envisager un retour progressif à la vie normale. Ce calendrier est nécessaire, encore faut-il déployer la méthode qui permettra de le tenir. Le conseil scientifique vous a d'ailleurs mis en garde voilà quelques jours en insistant sur la nécessité de faire preuve à la fois de prudence et d'anticipation pour en réussir les différentes étapes. Il faut l'écouter attentivement, cette fois, pour ne pas reproduire les erreurs précédentes.
Tout d'abord, il faut vacciner. Comme le Conseil scientifique le rappelle à juste titre, il est fondamental d'atteindre porter le niveau des vaccinations à 500 000 par jour, y compris durant les week-ends de printemps, pour atteindre un chiffre de 35 millions de personnes primo-vaccinées d'ici au mois de juin. Pour ce faire, vous venez d'ouvrir aujourd'hui largement la vaccination, mais cet élargissement ne doit pas se faire au détriment des plus fragiles – plus de 5 millions de personnes de plus de 60 ans ne sont pas encore vaccinés – ou aux dépens de professions particulièrement exposées – je pense à toutes celles et tous ceux qui sont en première ligne : les enseignants et, bien sûr, nos gendarmes et policiers, mobilisés sur le terrain et à qui nous rendons un hommage particulier en cette triste journée.