Le jeudi 6 mai, le Président de la République a annoncé qu'à compter de demain, la vaccination serait élargie à tous dès l'âge de 18 ans et sans exception – vous l'avez rappelé, madame la ministre déléguée –, dès lors que des créneaux de rendez-vous seront disponibles dans les vingt-quatre heures. Cette décision doit être saluée, car l'élargissement arrive ainsi un mois avant la date prévue, ce qui évite que des doses ne soient pas administrées. Cet élargissement répond aussi à la baisse constatée des injections les dimanches et les jours fériés, alors que le risque de contamination est accru ce mois-ci à l'approche des week-ends de l'Ascension et de la Pentecôte. Avec 2,7 millions de Français vaccinés au cours de la dernière semaine, l'objectif des 30 millions de primo-vaccinés à la date du 15 juin est donc à notre portée.
Mais une inquiétude demeure quant à la disponibilité des doses de vaccins et à leur utilisation. Nombre de centres de vaccination se disent confrontés non pas à une absence de public mais à un manque de doses à administrer. C'est également le cas des médecins généralistes et des pharmaciens, qui ne parviennent pas à répondre à la demande de leur patientèle. Madame la ministre déléguée, pouvez-vous dresser l'état actuel de la situation ? Les professionnels de santé pourront-ils bénéficier du nombre de doses nécessaires à l'atteinte de l'objectif fixé pour la mi-juin ? Enfin, un élargissement de l'accès au vaccin AstraZeneca aux moins de 55 ans est-il possible avec le même protocole qu'en Allemagne, c'est-à-dire sur avis médical du médecin traitant ?