Au plan européen, nous avons bien sûr impulsé un certain nombre de sanctions. Un premier train de sanctions, dès le mois de mars, a été suivi d'un deuxième dès le mois d'avril qui, au-delà des individus impliqués, vise également des conglomérats – c'est important, car il faut frapper au portefeuille pour être efficace. Naturellement, nous avons suspendu toute aide budgétaire aux programmes gouvernementaux : nous ne maintenons que l'action humanitaire visant à soutenir la société civile qui se bat courageusement.
Face à cette situation, il nous faut également essayer d'avancer sur la voie politique. Un certain nombre de pas ont été réalisés au sein de l'ASEAN, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, et un dialogue s'est s'enclenché, mais il faut maintenant une médiation réelle impliquant le Comité représentant l'Assemblée de l'Union, le CPRH, que vous avez évoqué. Or, de ce point de vue, le compte n'y est pas. Si les discussions ne progressent pas, nous ne resterons pas inertes : nous continuerons et mettrons à l'étude un troisième train de sanctions. À cet égard, nous ne devons pas nous interdire de nous intéresser aux préférences commerciales, car il risque d'arriver un moment où trop, ce sera trop, et où il sera besoin de couper les vivres à ce régime.