Intervention de Emmanuel Maquet

Séance en hémicycle du mardi 11 mai 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Territoires éducatifs ruraux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Maquet :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports : « L'éducation prioritaire est une politique essentielle qui doit être maintenue et renforcée. » Tels étaient vos propos lorsque, le 5 novembre 2019, vous receviez le rapport Mathiot-Azéma traitant de l'avenir des zones d'éducation prioritaire. Comme vous, je pense que cette politique est essentielle, car elle a fait progresser les élèves des établissements défavorisés en leur allouant des moyens supplémentaires. Ce rapport recommande de prévoir un dispositif spécifique défini nationalement au bénéfice des écoles, des petites villes et des bourgs en difficulté sociale et scolaire. Vous aviez alors annoncé des premières mesures en ce sens dès la rentrée 2020 et une réforme pour 2021 à travers le programme Territoires éducatifs ruraux. Qu'en est-il actuellement ?

Deux ans après la remise de ce rapport, l'éducation nationale est face à un véritable tournant. L'écart ne fait que se creuser depuis la crise sanitaire, en raison des classes fermées, du décrochage scolaire, des inégalités entre les zones urbaines et rurales et du fossé qui se creuse entre les établissements publics et les établissements privés. Malgré votre politique d'expérimentation, tout reste à faire : 23 % des jeunes ruraux ne poursuivent pas d'études supérieures contre 15 % au niveau national.

Vos fameuses « cordées de la réussite » peinent à gravir la montagne du succès. Chez moi, dans les Hauts-de-France, les chiffres sont révélateurs : si les résultats de l'académie d'Amiens se sont améliorés depuis dix ans, ils restent malgré tout en deçà de la moyenne nationale. L'équité nécessite d'affecter des moyens supplémentaires à ces territoires en souffrance. Si le dispositif REP, le réseau d'éducation prioritaire, était encore ouvert, de nombreux élèves bénéficieraient d'un enseignement plus efficace et de classes dédoublées du primaire au collège.

Les territoires ruraux de la Somme et du Limeux ont besoin de réponses à ces constats. Ma question est simple et urgente : fort de ces premiers résultats, quand et comment allez-vous généraliser le programme d'expérimentation Territoires éducatifs ruraux ?

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