La crise sanitaire perturbe la façon habituelle de faire une campagne électorale : les réunions publiques ou le porte-à-porte ne peuvent ne peuvent avoir lieu, ou alors dans des conditions très strictes. Le service public audiovisuel doit donc aller au-delà de sa couverture habituelle de tels événements : outre la dimension civique qui consiste à expliquer les enjeux et les compétences des institutions départementales et régionales, il doit aussi rendre compte des débats entre candidats.
Or le texte issu de la commission des lois est en retrait par rapport à la rédaction initiale et à l'objectif que nous poursuivions. Il est indiqué que « le service public audiovisuel assure une couverture du débat électoral », sans plus de précision, ce qui fait craindre qu'elles s'en tiendront à ce qu'elles font habituellement. Elles doivent bien sûr couvrir la campagne électorale dans le strict respect de l'égalité des candidats, mais il faut préciser qu'elles doivent aussi organiser et couvrir spécifiquement les débats entre les différents candidats aux élections régionales et départementales. C'est le seul moyen de pallier le manque de débat public qui résulte de la situation sanitaire.