Intervention de Didier Le Gac

Séance en hémicycle du mardi 25 mai 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Dégâts causés par le choucas des tours

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Le Gac :

Je souhaite appeler l'attention du ministre de l'agriculture et de l'alimentation ainsi que du Gouvernement sur la prolifération des choucas des tours en Bretagne. Le territoire breton est fortement touché par la prolifération de ce corvidé qui est à l'origine de dégâts très importants, cet oiseau déterrant les semis faits par les agriculteurs. En 2019, on a estimé les dégâts occasionnés par cet oiseau à près de 3 millions d'euros dans les seuls départements du Finistère, des Côtes d'Armor et du Morbihan. Vous imaginez bien que les agriculteurs de mon département sont exaspérés, d'autant qu'en l'état actuel de la législation il n'existe pas de solution pour les indemniser. Ils subissent un peu une double peine. D'un côté, en effet, le ministère de la transition écologique explique qu'il ne peut prendre en charge l'indemnisation des dégâts causés par cette espèce puisqu'elle est protégée et puisqu'il ne peut indemniser que ceux occasionnés par des espèces très encadrées, comme le sanglier, le loup, l'ours, le lynx. De l'autre, le ministre de l'agriculture et de l'alimentation fait état de difficultés réglementaires et explique que le fait que le choucas des tours soit une espèce protégée bloque l'accès au fonds national de gestion des risques en agriculture.

Qui peut nous indiquer clairement quelle voie législative ou réglementaire nous pouvons emprunter pour permettre à l'État d'indemniser les agriculteurs victimes du choucas des tours, le temps que nous trouvions des solutions pour augmenter les prélèvements ? Nous travaillons avec le ministère de la transition écologique sur une gestion adaptative de l'espèce, mais, en attendant, il est urgent de trouver une solution pour indemniser les agriculteurs bretons, la Bretagne étant particulièrement touchée par la prolifération de cet oiseau sans qu'on sache encore pourquoi. Cette année encore, les dégâts ont été très importants d'abord sur la plantation des légumes – échalotes – et maintenant sur le maïs. Les agriculteurs bretons sont vraiment exaspérés. Il faut pouvoir les indemniser à court terme, puis trouver une solution à long terme pour éradiquer cette espèce proliférante.

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