Monsieur le député, contrairement à ce que ressentent ces jeunes, le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports entretient un dialogue fréquent, respectueux et constructif avec les représentants des lycéens. Le ministre, Jean-Michel Blanquer, est profondément soucieux de la démocratie lycéenne et consulte lui-même très régulièrement les représentants des lycéens par l'intermédiaire du CNVL, le Conseil national de la vie lycéenne, comme il l'a notamment fait le 29 avril dernier. La très grande majorité des élus du CNVL n'appartiennent à aucune organisation lycéenne et sont simplement là pour représenter les lycéens. Le ministre a également consulté, le 4 mai dernier, les quatre représentants des lycéens élus au Conseil supérieur de l'éducation. Ces représentants appartiennent à deux organisations différentes et l'ensemble de ces consultations a permis aux représentants des lycéens de s'exprimer tout à fait librement sur les conditions sanitaires, sur les conditions psychologiques et sur les examens de 2021, ce qui a conduit le ministre à annoncer plusieurs aménagements dès le 5 mai.
Les aménagements supplémentaires sont le doublement des sujets en épreuves anticipées de français écrit, le choix entre deux textes en épreuves anticipées de français oral et la mention, dans le descriptif, des points de programme non abordés. En philosophie, c'est la meilleure des deux notes entre le contrôle continu et la note de l'épreuve qui sera retenue. C'est la prise en compte des deux meilleures notes d'épreuve commune d'enseignement général pour le bac professionnel et, pour les BTS, dont plus de 11 000 n'ont pas de livret scolaire et ne peuvent donc pas être en contrôle continu, une session exceptionnelle d'oraux qui, j'en suis sûre, leur permettra de réussir. Tous ces aménagements ont pour vocation de proposer à chaque candidat les meilleures conditions de réussite possibles dans cette session, qui est toujours singulière.
Au-delà, le ministère est conscient de la situation sanitaire qui affecte profondément les jeunes. Une circulaire a été publiée le 16 février dernier pour prendre en charge les élèves anxieux, en détresse psychologique ou en danger dans le contexte de la crise sanitaire du covid-19 dès la rentrée des vacances d'hiver. C'est donc une nouvelle impulsion qui a été donnée à la stratégie de prévention, pour qu'elle implique l'ensemble de la communauté scolaire. L'information relative à la campagne 119-Allô enfance en danger a été renforcée.
Vous le voyez, le bien-être et l'épanouissement global de chaque enfant, chaque adolescent et chaque étudiant sont bien des priorités du ministère de l'éducation nationale et de l'ensemble du Gouvernement.