Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du mardi 25 mai 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Hôpital jean-verdier à bondy

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Monsieur le secrétaire d'État, vous n'êtes pas sans savoir que la crise sanitaire a jeté une lumière crue sur certaines défaillances de notre système de santé. Elle a notamment montré la nécessité de maintenir dans nos territoires un maillage fort de services de proximité, en l'occurrence d'infrastructures hospitalières de proximité à même de contribuer à absorber des chocs tels que celui occasionné par la pandémie.

Mon département de Seine-Saint-Denis a été particulièrement frappé par la crise. La commune de Bondy, dans ma circonscription, est une de celles où le virus a le plus circulé : le taux d'incidence y a dépassé la barre des 1 000 cas pour 100 000 habitants. Pourtant, c'est dans cette même ville que plane depuis plusieurs années la menace d'un démantèlement progressif de l'hôpital Jean-Verdier. Cette menace suscite l'inquiétude légitime de nos concitoyens et des personnels de santé qui y travaillent ; en 2019, une pétition avait d'ailleurs récolté près de 9 200 signatures.

Cette inquiétude est partagée par l'ensemble des parlementaires du territoire concerné, droite et gauche confondues, car il s'agit d'un enjeu d'intérêt général. Elle est également partagée par le maire de la commune et par le président d'Est Ensemble, qui ont d'ailleurs adressé un courrier au directeur de l'ARS.

La présence d'un hôpital public de proximité doit être sanctuarisée. Des garanties doivent être offertes pour que les populations disposent d'une offre de soins diversifiée et non d'un simple lieu de consultation. Sans cela, le délétère virage ambulatoire et la folle logique des regroupements territoriaux des groupements hospitaliers se trouveront entérinés, alors qu'ils ne sont pas adaptés à toutes les maladies ni à toutes les populations.

Or le projet du nouvel hôpital Jean-Verdier suscite encore de nombreux doutes. Le maintien des urgences semble avoir été acté, mais qu'en est-il de la petite chirurgie, qui appelle un service de réanimation, d'un plateau technique ambitieux et de lits pour le soin et le suivi des maladies chroniques ? C'est ce type d'offres qui doit être maintenu dans des villes comme Bondy.

À l'aune de la crise sanitaire que nous avons traversée et compte tenu des menaces qui pèsent toujours sur l'hôpital Jean-Verdier, quelles garanties pouvez-vous m'apporter quant au maintien de ce type de services qui constituent le socle d'un véritable hôpital de proximité ?

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