La préservation du foncier agricole est un enjeu de politique publique majeur eu égard à la pérennité du modèle agricole, à la préservation de l'environnement, à la vitalité des territoires et des emplois ruraux. Je tiens vraiment à saluer le travail de Jean-Bernard Sempastous, dont la proposition de loi est l'aboutissement d'un travail parlementaire et de terrain d'une grande qualité. Je le remercie encore de s'être rendu dans la Nièvre en 2017.
Les SAFER, je le rappelle, n'ont pas de but lucratif. Leurs interventions sont encadrées par la loi, qui leur assigne des objectifs d'intérêt général. S'agissant de la répartition des rôles entre la SAFER et l'État, le dispositif proposé par le texte est pragmatique et transparent. Les dispositifs de compensation permettent de conjuguer le critère de surface importante cumulée avec la réalisation d'objectifs fondamentaux. Ceux-ci correspondent à la contribution que peuvent apporter des projets au développement du territoire, à la diversité des systèmes de production, à l'installation ou aux besoins de consolidation des agriculteurs déjà installés.
L'intervention des SAFER dans cette procédure répond avant tout à un objectif de pragmatisme et d'efficacité, les SAFER étant déjà informées en amont de l'ensemble des transactions sur le marché sociétaire. La proposition de loi ne vise pas à stigmatiser toutes les prises de contrôle des sociétés dans le domaine agricole, mais au contraire à créer un outil de régulation nouveau, destiné à lutter contre le dévoiement de l'utilisation des formes sociétaires.
Souveraineté alimentaire, agroécologie, aménagement du territoire, notamment rural, et dynamisme économique : c'est le combat de la majorité depuis 2017, et ce texte incarnera, j'en suis sûr, une réponse rapide et efficace en adéquation avec les particularités agricoles territoriales.