Je l'avais dit en commission et je le répète ici, le texte est source d'iniquité – je ne vise pas le deux poids, deux mesures auquel fait allusion M. Potier –, entre les exploitants français et les investisseurs étrangers, que vous ne contrôlerez jamais. Faute de réponse, dans la proposition de loi, à l'inquiétude que la situation suscite, nous souhaiterions des engagements de votre part, monsieur le ministre, et du rapporteur : l'agriculteur français pourrait être empêché de développer son exploitation autant qu'il le souhaiterait, tandis qu'un plus gros exploitant – luxembourgeois, belge ou allemand, pour citer les exemples que je connais dans l'Est de la France – pourrait, lui, acheter des terres en France, indépendamment de ce qu'il possède déjà dans son pays d'origine.
Vous le savez, nous manquerons d'agriculteurs dans les années à venir. Si nous limitons la taille des exploitations françaises et ne parvenons pas à encourager les jeunes à choisir la profession agricole et à s'installer, les investisseurs étrangers, qu'ils soient luxembourgeois, belges, mais aussi chinois ou russes,…