Je profite de ce débat pour appeler une nouvelle fois l'attention du Gouvernement sur la situation particulière du foncier en Corse. L'île a subi une spéculation dont beaucoup d'entre vous ne soupçonnent même pas l'importance. Le niveau de pression est tel que les bases mêmes de la société en sont bouleversées.
Je le sais bien : essayer de contrer efficacement cette évolution désastreuse est très difficile. Mais encore faudrait-il s'intéresser à ce sujet et avoir la volonté d'agir.
Il ne suffit pas de nous opposer systématiquement, comme cela a été fait jusqu'à présent, des contraintes constitutionnelles ; il est du devoir du Gouvernement de prendre la mesure du problème et de proposer aux Corses – et pas seulement à eux, d'ailleurs – des solutions de protection du foncier et donc une évolution du droit du sol. Je vous le dis et je vous le répète : laisser libre cours à une spéculation débridée et destructrice n'est pas une bonne politique.