Dans le cadre de l'examen du projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, avec le rapporteur Hervé Berville et le ministre Jean-Yves Le Drian, nous avons réussi à réécrire quasiment tout le chapitre concernant l'aide publique au développement et la promotion d'un droit rural garant des communautés paysannes et de la souveraineté alimentaire des pays partenaires du sud.
Dans cet esprit, je propose que dans un délai de six mois à compter de la publication de la loi, le Gouvernement remette au Parlement un rapport permettant, en parallèle d'une analyse des actifs fonciers français possédés par des puissances étrangères, de mesurer la nature des actifs fonciers français à l'étranger et les effets économiques, écologiques et sociaux qu'ils produisent. Je rappelle que la France est classée par certaines ONG comme le neuvième accapareur au monde et que selon la FAO – Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture –, l'accaparement des terres est une cause de misère et de violence supérieure aux guerres sur la planète.
À l'heure où nous essayons de réguler l'espace rural et son bon usage au service du renouvellement des générations d'agriculteurs, nous ne pouvons pas ignorer la question du contrôle des pratiques des investisseurs français à l'étranger, en plus de celle du contrôle des investissements étrangers en France.