L'absence de transparence sur les données et le phénomène d'accaparement des terres se nourrissent visiblement l'un l'autre. Je recycle ici une question qui avait été abordée dans le cadre d'un autre amendement, rejeté : celle des déclarations d'intention de cessation d'activité (DICAA), introduites dans la loi de 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt. En l'absence de sanction en cas de refus de les mettre en œuvre, elles sont totalement inopérantes. Pourtant, savoir, quelques années en avance, sur un territoire donné, qu'un agriculteur a l'intention de cesser son activité crée un marché ouvert, rendant possible une discussion et une concertation qui permettent aux plus faibles et aux plus récents dans le métier d'envisager un projet d'entreprise. Sinon, on en reste au secret et aux confidences, aux magouilles favorables aux plus offrants, à tout ce qui, aujourd'hui, obscurcit le marché foncier.
La DICAA a été introduite dans la loi de 2014 sans être assortie de sanctions. Nous proposons, grâce à ce rapport, d'envisager des sanctions, éventuellement financières, frappant le défaut de cette déclaration dans le cadre de la retraite de l'exploitant, afin de faire de la DICAA un instrument de la politique d'installation. Cette demande émane de la profession agricole ; j'aurais été heureux de me montrer en phase avec cette préoccupation, que j'ai pris soin de transformer en une demande de rapport.