…et en renforçant la prise en charge par l'État de la protection sociale des volontaires. Elle prendra mieux en compte les violences dont sont victimes nos pompiers en condamnant plus fermement les actes commis à leur encontre.
La proposition de loi doit également être l'occasion d'avancer vers la concrétisation d'un numéro unique d'appel d'urgence, le 112, dans un souci d'efficacité de l'action publique. Sur ce dernier point, il apparaît cependant que des réticences se manifestent au sein des SAMU et de la communauté hospitalière. Je ne doute pas que nos débats permettront de lever les inquiétudes en pleine transparence, avec un seul objectif qui nous rassemble tous : ne faire perdre aucune chance aux victimes. J'en doute d'autant moins que de nombreux plateaux communs existent déjà, dans une vingtaine de départements : depuis parfois plus de trente ans, comme c'est le cas dans le Puy-de-Dôme, ils prouvent leur efficacité chaque jour, tant dans la rapidité que dans l'interopérabilité.
Des interrogations se manifestent aussi sur le fait que ce texte aurait pour conséquence de débaptiser les services départementaux d'incendie et de secours, avec la crainte de voir disparaître le rattachement départemental et local au profit d'une nouvelle organisation centralisée dans le cadre du programme NexSIS 18-112, piloté par l'Agence du numérique de sécurité civile, dont le décret de création a fait l'objet d'une annulation par le Conseil d'État le 14 octobre 2020. Au regard de ce projet qui n'est jamais mentionné, le texte suscite, là encore, certaines inquiétudes quant à la transition entre l'actuel système et celui qu'il préconise. Il est nécessaire de lever ces inquiétudes dans nos débats et je ne doute pas que le rapporteur comme le ministre apporteront tous les éclaircissements nécessaires afin qu'il n'y ait plus de points sous-entendus ou occultés.