Je remercie notre collègue Jolivet pour avoir défendu cet amendement et aussi pour m'avoir cité. Je le rappelle avec émotion, nous avions déposé dès le mois d'avril 2020, avec quelque quatre-vingt-dix collègues de tous les horizons politiques et de tous les bancs, une proposition de loi allant dans le même sens, celui d'une reconnaissance à l'égard des morts et de leurs enfants, les pupilles. Le Président de la République en avait été saisi.
Nous nous retrouvons ce soir, députés de tous horizons, pour que cette reconnaissance puisse enfin être témoignée à tous les personnels qui meurent dans des conditions particulières, liées à la covid-19 mais pas seulement, et pour protéger leurs enfants à travers le statut de pupille non pas de la Nation, mais de la République.
Je reprendrai une expression qui peut paraître datée : « Ils ont des droits sur nous. » Elle remonte à la première guerre mondiale, puisque la mention « Mort pour la France » et le statut de pupille de la Nation datent de cette époque.
S'ils ont des droits sur nous, nous avons, nous, le devoir d'être unanimes ce soir pour saluer leur engagement et manifester ainsi, de façon très concrète, la reconnaissance non seulement des parlementaires – elle ne fait aucun doute, mais elle est bien secondaire – mais aussi, plus largement et avec émotion, de la nation. Les mots ont un sens : ce soir, ici, nous faisons nation.