Jusqu'à présent, j'ai été plutôt silencieuse, mais nous sommes ici à une étape très importante de nos débats. Je remercie d'abord le rapporteur pour le remarquable travail de concertation qu'il a mené et pour la rédaction de cet article qui, à la virgule près, a su poser des mots qui ont tout leur sens.
Je ne vais pas vous exposer l'histoire de l'Alsace, mais le crash du Mont-Saint-Odile est resté dans toutes les mémoires. Il a fallu un tel événement pour que nous ayons cette antériorité du travail en commun et de l'articulation des différentes plateformes et des numéros d'urgence. La proximité de la frontière a fait aussi que le 112 est depuis longtemps très largement utilisé sur nos terres.
Cette expérimentation, il faut la soutenir, car toute expérimentation fournit l'occasion d'évaluer et d'ajuster, en vue de prendre des décisions qui seront, je l'espère dans ce cas, favorables à une généralisation. J'ai entendu mon collègue Jean-Louis Touraine, que je respecte énormément, et je veux lui dire qu'il ne faut pas se tromper de combat. Le numéro unique ne va pas régler les problèmes des urgences, pas plus qu'il ne va les aggraver.