L'enjeu qui nous occupe est massif : à quoi ressemblera notre agriculture en 2027 ? C'est un enjeu de souveraineté – vous m'avez entendu le dire plusieurs fois – car il n'y a pas de pays fort sans agriculture forte. L'enjeu est également massif concernant le renouvellement des générations, car la moitié de nos agriculteurs partiront à la retraite dans les cinq à dix prochaines années.
Nous avons obtenu une victoire en juillet dernier, lorsque, grâce à l'action du Président de la République, nous avons réussi à maintenir les budgets de la PAC. Nous avons par ailleurs appliqué une méthode de construction collégiale du plan stratégique national ; il reste encore beaucoup à faire, mais nous avons profondément avancé.
Le plan stratégique national que nous avons déployé affirme une vision très claire, avec des aides sans précédent à l'installation des jeunes, la volonté de sortir de la dépendance aux importations de protéines sud-américaines, qui participent de la déforestation, ainsi que la volonté de créer de la valeur dans nos territoires et de consolider les revenus – condition pour investir dans les transitions, notamment.
Désormais, le défi est de trouver un accord avec la Commission et le Parlement européens. Nous avons eu des discussions très difficiles et compliquées ; à l'unanimité, les ministres européens de l'agriculture ont décidé, en fin de semaine dernière, de mettre un arrêt aux discussions du trilogue : nous ne pouvions pas accepter une PAC beaucoup trop compliquée pour les agriculteurs, une PAC où la transition agro-écologique restait un vœu mais n'était pas accessible, et qui n'intégrait pas une régulation des importations. Ce sera tout l'enjeu pour le mois à venir, et je m'engagerai avec détermination.