En maintenant les places d'hébergement d'urgence ouvertes, grâce à un effort budgétaire important de 700 millions d'euros, nous permettrons aux personnes hébergées d'accéder à leurs droits et de se projeter dans un logement. Comme l'année dernière, à la fin de la trêve hivernale – le 1er juillet en 2020, le 1er juin cette année –, nous reprendrons différemment les expulsions locatives – je dis bien différemment, puisque, alors que 16 000 expulsions locatives avaient eu lieu en 2019, elles n'ont été que 3 500 en 2020. Il y a donc eu peu d'expulsions locatives en 2020, et peu d'expulsions locatives sans relogement ou hébergement. Nous avons accompagné et assuré une continuité.
Cette année, nous indemniserons les bailleurs davantage que les années précédentes, en rehaussant le montant du fonds d'indemnisation qui les concerne. Nous avons aussi refinancé les fonds de solidarité locaux pour la prévention des expulsions et le soutien aux locataires en difficulté. Ainsi, nous ferons montre d'un effort de solidarité considérable au bénéfice des personnes les plus fragiles – c'est l'honneur de la France de le faire en période de crise. Deux cent mille places d'hébergement, une reprise des expulsions locatives échelonnée et limitée, avec solution de logement ou d'hébergement : voilà aussi comment nous faisons face à la crise pour les personnes les plus en difficulté.