Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 1er juin 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Grenelle de l'éducation

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Je vous remercie d'avoir rappelé les enjeux fondamentaux du Grenelle de l'éducation. S'il y a bien une chose que la crise sanitaire a montrée, c'est l'attachement de notre pays à son école, donc à ses professeurs. Même si ce sujet préexistait à la crise sanitaire, il en a été comme renforcé parce que oui, il faut bien payer les professeurs, bien payer les personnels de l'éducation. C'est un enjeu français mais aussi un enjeu européen et un enjeu mondial. Ce faisant, l'enjeu du Grenelle était d'améliorer le service public.

Je voudrais remercier Gaël Le Bohec et Cécile Rilhac, que vous avez cités, mais aussi tous les autres députés, de différents partis d'ailleurs, qui ont organisé des Grenelle de l'éducation dans l'ensemble du territoire. Grâce à vous et à beaucoup d'énergie, 438 propositions ont été faites que nous avons structurées en douze engagements, lesquels correspondent en effet à trois grandes priorités sur lesquelles je voudrais revenir.

La première est la personnalisation des parcours. Il faut en finir avec l'idée selon laquelle l'éducation nationale est immobile et irréformable. Désormais, nous voulons personnaliser le parcours de chacun, qu'il s'agisse bien sûr des élèves, mais aussi des personnels, afin de renforcer leur épanouissement au travail.

Cela commence par une meilleure rémunération : 700 millions d'euros y seront consacrés l'an prochain, après les 400 millions que nous avons déjà déployés cette année. Depuis le mois de mai qui vient de s'achever, le salaire mensuel des plus jeunes a augmenté de 100 euros et la hausse se poursuivra l'année prochaine. Nous inscrivons cet engagement dans la durée, car nous voulons rejoindre le peloton de tête des pays de l'OCDE dans ce domaine.

Je précise que la personnalisation ne tient pas qu'à la rémunération : il s'agit aussi de mieux prendre en compte la situation des personnels lors des mutations et de sortir d'une forme d'anonymisation du sort de chacun.

La deuxième priorité est l'esprit d'équipe, grâce à l'amélioration de la situation des directeurs d'école, au renforcement de l'autonomie des établissements et à la responsabilisation de tous.

Quant à la troisième priorité, l'amélioration du service public, elle résultera des deux premières, car il est évident que le bien-être des professeurs engendre le bien-être des élèves.

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