ce qui crée une pénurie à l'échelle mondiale. Les conséquences en sont importantes : le prix de certains matériaux comme le bois, certains aciers, l'aluminium et certains plastiques connaît une flambée, augmentant de 10 % à 70 %, ce qui crée de vraies difficultés, notamment pour les entreprises françaises du bâtiment, qui ont du mal à approvisionner les chantiers. Les retards de chantiers se traduisent par des retards de facturation, donc par des problèmes de trésorerie pour les entreprises : il y a là une vraie difficulté.
La puissance publique, dont nous faisons collectivement partie, est interpellée pour plusieurs raisons. La première est que, compte tenu de la flambée des cours, les entreprises se demandent comment renégocier les marchés conclus avant le confinement et pendant la crise sanitaire. Or les règles des marchés sont strictes. Le Gouvernement peut-il porter un regard attentif sur cette question ?
Enfin, l'Union européenne et la France sont confrontées au défi de la reprise d'après-crise. Nous nous trouvons dans une configuration qui évoque un peu celle qui a suivi la seconde guerre mondiale, les mêmes parties du monde dominant et écrasant les autres. Si l'Union européenne et la France dans l'Union européenne ne s'organisent pas, une véritable inflation peut se produire. Que peut faire le Gouvernement pour, d'un côté, régler ce problème des marchés publics et, de l'autre, contenir cette inflation qui entraînerait le pays dans une crise économique profonde et grave ?