Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du mardi 1er juin 2021 à 21h00
Prévention d'actes de terrorisme et renseignement — Après l'article 1er bis

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur :

Peut-être me suis-je mal exprimé. Je ferai une réponse différente aux deux derniers intervenants.

Monsieur Habib, ce que nous proposons, ou plutôt ce que nous pérennisons s'agissant des périmètres de protection, c'est exactement la même chose que ce qui existe pour le transport aérien et que vous avez décrit. Les personnes qui veulent entrer au sein d'un périmètre de protection doivent accepter une palpation, tout comme le doivent celles qui veulent prendre l'avion.

Quelqu'un qui ne veut pas que son bagage soit inspecté et faire l'objet d'une palpation le peut, mais, dans ce cas, il ne prend pas l'avion. On ne lui contrôle pas son identité s'il se rappelle soudainement qu'il a oublié de déclarer à la douane deux litres de whisky supplémentaires, qu'il détient des stupéfiants, ou qu'il est subitement pris d'une crise d'angoisse car il constate qu'il connaît le vigile et qu'il est en conflit avec lui. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles une personne peut ne pas vouloir se soumettre à une palpation, lesquelles ne sont pas toutes terroristes. La personne refuse, s'en va et ne prend pas l'avion, mais on ne lui demande pas nécessairement son identité. Il en va de même pour les périmètres de sécurité. Aussi permettez-moi de vous dire, monsieur le député, que c'est plutôt vous qui coupez les cheveux en huit car, en l'occurrence, on les a déjà coupés en quatre.

Quant à vous, monsieur Bernalicis, je tiens à vous dire que le pays où l'on ne peut faire des contrôles d'identité sans justification, c'est justement la France. Bienvenue ! Vous le savez, on ne peut procéder à un contrôle d'identité, comme ça, dans la rue.

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