Intervention de Pascal Brindeau

Séance en hémicycle du lundi 7 juin 2021 à 16h00
Bioéthique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Ceux qui le réduiraient à cette dimension mentiraient à nos concitoyens, lesquels l'ont d'ailleurs bien compris. En effet, ce projet de loi ne passe pas inaperçu dans l'opinion publique, malgré le fait que l'examen en deuxième lecture à l'Assemblée nationale ait eu lieu à la fin du mois de juillet et que, pour la troisième lecture, le débat ne puisse guère durer plus d'une douzaine d'heures avant que, sans doute, quelques heures seulement soient consacrées à la dernière étape du processus législatif, donc à la validation définitive du texte.

En dépit de ces contraintes, plusieurs scientifiques, médecins et intellectuels s'expriment sur ces questions tandis que certains de nos concitoyens sont gênés aux entournures par les dispositions de ce projet de loi de bioéthique.

Malheureusement, alors que notre société s'est beaucoup fracturée et reste marquée par des confrontations et par une absence de confiance dans la responsabilité collective, dans ce qui fait nation, dans ce qui dépasse le seul individu, le cœur du projet de loi est justement la consécration de la volonté individuelle, y compris contre ce qui définit la collectivité nationale. Il s'agit, à nos yeux, non d'un débat entre conservateurs et progressistes mais d'un débat sur ce qu'est et sur ce que deviendra notre humanité, de notre point de vue de citoyens français.

Enfin, même si nous examinons le texte en troisième lecture, toutes les questions n'ont peut-être pas été épuisées. J'aimerais ainsi signaler au Gouvernement que nos collègues des outre-mer, en particulier calédoniens, ont appelé notre attention sur le fait que, à ce stade, nous ne savions toujours pas, s'agissant du périmètre de ce projet de loi, quelles dispositions relèveraient de la responsabilité de la collectivité calédonienne. J'imagine que nous aurons l'occasion d'en débattre une nouvelle fois.

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