Voilà près de deux ans que notre assemblée a commencé les travaux de révision de notre loi relative à la bioéthique. À l'époque, nous savions tous que la route de son adoption serait longue ; nous étions loin de nous imaginer qu'elle serait si tortueuse.
En matière de bioéthique, il importe de prendre du temps et d'écouter les différents points de vue avant de légiférer, mais reconnaissons que nous avons pris un retard préjudiciable. Nous le devons en partie à l'épidémie de covid-19, qui est venue bouleverser l'examen du texte. Aujourd'hui nous ne pouvons accepter de perdre davantage de temps car ce serait au détriment de progrès techniques, médicaux mais aussi sociaux et sociétaux très attendus.
La dernière révision, celle-là même qui prévoyait une clause de révision tous les sept ans, remonte à dix ans. Nous sommes clairement hors délai. En raison de ce retard, le droit que nous actualisons risque déjà de ne plus correspondre aux évolutions techniques et médicales que nous cherchons à encadrer.