Je le répète, monsieur Breton, nous ne considérons pas du tout que l'enfant puisse être réduit au seul projet parental – pas plus d'ailleurs qu'à la seule procréation charnelle. C'est bien plus complexe, et il faut prendre en considération toutes les dimensions : le désir d'abord, puis la réalisation, par un couple ou par une femme, de ce désir de mettre au monde un enfant et de s'en occuper, ce qui va en général, vous le savez aussi bien que moi, bien au-delà de sa majorité.
Ces amendements, qui visent à limiter l'AMP à la seule infertilité pathologique médicalement diagnostiquée, marqueraient un retour en arrière, puisque l'AMP s'adresse depuis longtemps aux couples hétérosexuels qui ne parviennent pas à avoir d'enfant, que la stérilité ait été médicalement prouvée ou non. De la même façon, des femmes seules ou en couple pourront demain en bénéficier sans qu'il soit question d'infertilité pathologique. J'émets donc un avis défavorable.