Monsieur le Premier ministre, vous le savez, de violents orages se sont abattus sur la région de Reims vendredi dernier, en début d'après-midi : en quarante-cinq minutes, c'est l'équivalent de deux mois de précipitations et pas moins de 5 531 décharges de foudre qui ont été relevés par l'Observatoire français des orages ; de véritables vagues charriant de la boue ont déferlé dans les rues de Reims, plus particulièrement avenue Jean-Jaurès, place Aristide-Briand et rue Cérès. Les images catastrophiques diffusées par les médias nationaux attestent de la violence de ce phénomène imprévisible et donc imprévu par Météo France. Fort heureusement, aucun blessé n'est à déplorer malgré ces images inquiétantes de scooters emportés, de véhicules submergés et de bus bloqués. Les conséquences sont évidemment désastreuses pour de nombreux particuliers, qu'il s'agisse des caves inondées ou d'autres dégâts matériels importants, et les commerces comme les artisans rémois, qui n'avaient reconstitué leur stock de marchandises et, pour la plupart, repris leur activité que depuis quelques jours, seulement, ont été très frappés et déplorent d'importantes pertes économiques.
Je tiens à saluer devant la représentation nationale la mobilisation des forces de sécurité publique, police et sapeurs-pompiers, sans oublier les services municipaux de la ville de Reims et du Grand Reims, qui ont réalisé un formidable travail de nettoyage, qui s'est poursuivi durant tout le week-end.
Dès vendredi après-midi, le maire de Reims, Arnaud Robinet, a sollicité vos services pour demander la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. J'ai moi-même saisi immédiatement M. le préfet de la Marne. Comme les délais de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle sont parfois très longs, il est primordial que les Rémois, qui sont très en attente d'un accompagnement, puissent compter sur la reconnaissance de cette catastrophe par l'État.
Dans de telles circonstances et face à l'urgence de l'indemnisation pour les commerçants et pour les habitants concernés, pouvez-vous, monsieur le Premier ministre, vous engager que l'arrêté ministériel de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle soit pris dans les plus brefs délais ?