Monsieur le Premier ministre, après une semaine de rencontres et d'échanges avec les formations politiques calédoniennes dans la perspective du troisième référendum d'autodétermination, et sous l'autorité du ministre des outre-mer, un cap a été fixé.
D'une part, la date du 12 décembre 2021 a été retenue pour l'organisation de la troisième et ultime consultation prévue par l'accord de Nouméa. Pour la première fois, le référendum sera éclairé, conformément à une attente que nous formulions de longue date : un document analysant les conséquences du oui et du non, préparé par les services de l'État, sera diffusé aux Calédoniens.
D'autre part, une nouvelle ère post-accord de Nouméa a été ouverte, la date du 30 juin 2023 ayant été arrêtée pour la tenue d'un référendum de projet visant, cette fois, l'approbation des nouvelles institutions calédoniennes.
Enfin, le Gouvernement a précisé que le chemin qui mène au référendum du 12 décembre sera, lui aussi, éclairé puisque la discussion sur l'avenir institutionnel doit nécessairement commencer avant la troisième consultation, même si elle ne pourra trouver sa validation définitive qu'après.
Mon collègue Philippe Gomès et moi-même serons reçus très prochainement par le ministre des outre-mer pour approfondir cette démarche d'autant plus indispensable que le résultat du deuxième référendum – 53 % contre 47 % – rend probable la victoire électorale d'une courte tête de l'un des deux camps.
Le Président de la République, lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie en mai 2018, faisant référence à notre histoire, avait déclaré : « Il est tellement difficile de tendre la main et il est tellement difficile d'accepter la main tendue, mais c'est bien ce qu'il fallait faire. »