J'ai déjà répondu à la question que vous soulevez, madame Untermaier. Rappelons que, dès dix-neuf heures, le 2 juin, les numéros d'urgence ont été remplacés par des numéros à dix chiffres, lesquels ont permis aux Français, informés en temps réel de cette modification temporaire, de pouvoir joindre les services d'urgence. C'est sous la coordination des préfets, avec les équipes des opérateurs, que l'ensemble des services de l'État, main dans la main, ont été mobilisés pour assurer la continuité des services d'urgence. Je veux de nouveau saluer leur travail et redire que, grâce à eux, huit appels sur dix ont pu aboutir.
Malgré tout, et sous réserve des conclusions des enquêtes administratives et judiciaires, cinq décès potentiellement imputables à ce grave dysfonctionnement seraient, hélas, à déplorer. En notre nom à tous, permettez-moi d'avoir une pensée pour les familles des victimes.
Notre responsabilité est maintenant de tirer tous les enseignements de ces graves dysfonctionnements et de prendre toutes les mesures qui s'imposeront pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise. Le Gouvernement, sous l'impulsion du Premier ministre, a décidé de lancer un audit formel de contrôle de la sécurité et de l'intégrité du réseau et des services d'Orange, afin de faire toute la lumière sur cet incident et de prendre les mesures nécessaires pour corriger les dysfonctionnements. En toute transparence, le Gouvernement rendra publiques les conclusions de cet audit, lequel lui sera remis dans un délai de deux mois. La société Orange doit également rendre des comptes et présentera le 11 juin les conclusions de son enquête interne. Elle est soumise à une obligation de résultat dans l'acheminement des appels d'urgence.