« Qui ne peut attaquer le raisonnement, attaque le raisonneur », écrivait Paul Valéry. La violence n'a pas sa place dans le débat démocratique.
Monsieur le ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises, après plus d'une année éprouvante pour l'économie française, l'heure est aujourd'hui à la reprise économique et à la sortie progressive des dispositifs d'urgence, à la faveur d'une situation sanitaire qui, nous l'espérons, continuera de s'améliorer de jour en jour.
Mais la reprise économique est souvent associée à des pressions inflationnistes et à des pénuries temporaires. À l'international, la forte reprise, dopée par les divers plans de relance, a suscité des goulots d'étranglement, par exemple dans les secteurs des métaux industriels et des semi-conducteurs. Nous observons, en outre, avec une réelle inquiétude, l'envolée du cours du bois de charpente, à l'heure où les Français plébiscitent ce matériau à l'empreinte carbone réduite, notamment pour l'habitat individuel.
Dans nos territoires, les industriels du BTP – bâtiment et travaux publics – souffrent d'une hausse des prix et de délais de livraisons fortement accrus : cette situation risque de grever le redémarrage des TPE et des PME. À cette tension importante sur les matières premières s'ajoute un manque de main-d'œuvre dans certains secteurs, alors que les carnets de commande sont, par ailleurs, le plus souvent complets.
Quelles sont les principales pénuries identifiées par vos services ? Comment y répondent-ils pour minimiser leurs conséquences sur les entreprises et sur les consommateurs, et pour sécuriser nos chaînes d'approvisionnement ? S'agissant plus particulièrement de la filière bois, comment pourrait-on mieux la structurer au bénéfice des acteurs et des consommateurs français, en mettant notamment à profit les outils du plan de relance ?