J'entends et j'adhère à l'idée que les traitements devraient être adaptés à chaque circonstance. Si vous avez l'impression que les pratiques ne sont pas adaptées, il faut saisir l'autorité qui est habilitée à établir les protocoles adéquats, la Haute Autorité de santé. Ce sont ces protocoles qui sont utilisés. Tous les traitements hormonaux auxquels certaines femmes sont soumises doivent être adaptés, quelle que soit la pathologie – insuffisance hormonale, cancer du sein, etc. –, et pas seulement ceux administrés dans le cadre de la stimulation ovarienne. Il n'y a aucune raison de singulariser une situation particulière.
Aujourd'hui, la stimulation ovarienne n'est pas réalisée de la même manière qu'il y a quinze ans et elle aura à nouveau changé dans dix ans, ces pratiques évoluant significativement. Inscrire dans la loi les modalités relatives à la pratique de la stimulation ovarienne n'est pas pertinent puisqu'elles seront rapidement dépassées. Ce sont ceux qui s'adressent au quotidien aux praticiens concernés qui peuvent encadrer cette pratique.
Enfin, vous craignez que des hommes imposent des traitements inadaptés à des femmes. De nos jours, davantage de femmes sortent des facultés de médecine que d'hommes ; il y a plus de médecins qui sont des femmes, en gynécologie comme dans d'autres spécialités. Croire qu'il y aurait des hommes animés de mauvaises intentions quant à l'utilisation des hormones pour la stimulation ovarienne ne correspond pas à la réalité.