Une fois que la loi aura été promulguée, il reviendra au notaire de recueillir le consentement du couple homosexuel ou de la femme seule lors du recours à un tiers donneur. Or, pour deux raisons, nous estimons que le juge devrait demeurer au cœur du droit à la procréation médicalement assistée. Premièrement, confier cette tâche au notaire reviendrait à banaliser, à déconsacrer ce moment important qu'est le recueil du consentement. Deuxièmement, et il s'agit à mes yeux du motif le plus important, à la différence du notaire, le juge appartient à un service public gratuit et accessible à toutes et tous.
Ce texte étend des droits et permet à des femmes qui ne sont pas aisées et qui n'avaient pas les moyens de se rendre à l'étranger d'avoir accès à un parcours de PMA. Nous corrigeons une inégalité, aussi n'en créons pas une nouvelle en confiant au notaire, qui n'appartient pas à un service public gratuit et accessible à toutes et tous, le recueil du consentement à un tiers donneur. Il me semble que ce serait contraire à la logique de l'article 1er .