Avis défavorable. Vous le savez bien, monsieur Breton : inciter, ce n'est pas obliger. Personne ne va mettre un pistolet sur la tempe des parents, au contraire, mais il va leur être expliqué que l'intérêt supérieur de leur enfant est que, avant d'avoir atteint l'âge adulte – et j'imagine avant même la puberté, avant cette période de l'adolescence parfois troublée –, cet enfant ait été confronté à la réalité. La réalité est d'ailleurs beaucoup facile à expliquer à un enfant en bas âge. Le texte défend donc l'intérêt de l'enfant.
Encore une fois, inciter, ce n'est pas contraindre. S'ils ne veulent pas le faire, ils ne le feront pas. Aujourd'hui, malheureusement, la majorité ne le font pas, et il y a ultérieurement des dégâts psychologiques chez ces enfants.
Inciter, c'est leur faire comprendre le bénéfice de l'information pour l'enfant, mais c'est aussi leur donner des moyens de la lui communiquer. J'imagine que certains parents ne savent pas trouver des mots qui soient audibles par un enfant de quatre ou sept ans. Il faut donc que des personnes spécialisées dans le développement de l'enfant puissent leur donner les éléments de langage, comme on dit aujourd'hui, qui leur permettront de parler utilement à leur enfant et de se préparer à cette question qui, pour lui, sera facile à accepter, qui ne remettra pas du tout en question la parentalité, mais qui lui fera comprendre qu'une aide extérieure, l'apport d'un gamète, a permis aux parents d'avoir un enfant, et à l'enfant de se développer dans cette famille-là.