Vous avez raison, madame Pinel, l'information et l'éducation de la jeunesse française, non seulement sur l'infertilité, mais aussi sur la sexualité et, plus largement, sur la santé sexuelle, sont insuffisantes. Elles sont cependant déjà prévues par la loi. C'est la raison pour laquelle la commission spéciale a émis un avis défavorable sur votre amendement. Le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports doit théoriquement organiser des séances d'information et d'éducation sur ces sujets en coordination avec le ministère des solidarités et de la santé. M. le secrétaire d'État nous confirmera sans doute dans quelques instants qu'il en est bien ainsi.
Sachez que j'attache comme vous une grande importance à l'information des jeunes, avant qu'ils soient en situation de procréer, sur leur santé sexuelle, leur sexualité, la protection face à certaines maladies et la réflexion nécessaire, autant chez les garçons que chez les filles, dès le plus jeune âge, sur leur avenir procréatif. Je partage donc pleinement votre intention, madame Pinel, mais ce n'est pas tant une disposition dans un article de loi qui manque pour le moment, que l'application des dispositions déjà existantes. J'en appelle donc au représentant du Gouvernement ici présent afin qu'il plaide auprès des deux ministères concernés pour une réelle application des textes.