Même avis que la rapporteure, dans la lignée des arguments déjà développés. Par ailleurs, si l'on considère l'âge de 18 ans comme celui de la maturité, celui auquel on peut commencer à appréhender ce type de questions, le mineur émancipé pourra avoir accès dès 16 ans à toutes ces informations.
J'ajoute qu'il s'agit d'un droit nouveau et qu'il faut peut-être l'introduire par étapes. Cela n'empêche pas que l'enfant ait accès au récit de ses origines par ses parents. Il en était déjà question à l'article 1er et nous allons encore en discuter lors de l'examen des amendements suivants. Alors que ce sujet a été largement dépassionné, devenant probablement moins tabou qu'il ne l'était pendant des décennies, tout va être fait – tout doit être fait – pour que la culture du secret qui a prévalu – sans porter aucun jugement sur les parents qui ont été confrontés à des situations individuelles pas toujours simples – puisse laisser place à la construction de l'identité de l'enfant, en lui donnant accès le plus tôt possible, quand il est prêt et quand ses parents le sont, au récit de ses origines.