Intervention de Annie Genevard

Séance en hémicycle du mercredi 9 juin 2021 à 15h00
Bioéthique — Article 4 bis (précédemment réservé)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

À l'occasion de cet amendement qui vise à supprimer l'article 4 bis , je souhaite revenir sur la GPA et dénoncer l'hypocrisie de la position défendue par la rapporteure. Vous savez fort bien en effet, madame la rapporteure, que la circulaire Taubira légalise de fait les GPA pratiquées à l'étranger ; vous pouvez donc vous y opposer par principe, mais si, dans les faits, vous ne faites rien pour les empêcher, ce ne sont que des paroles en l'air.

Or les témoignages affluent, qui illustrent la réalité de la GPA à l'étranger. En Ukraine, par exemple, ce sont 3 000 à 3 500 contrats qui sont signés chaque année entre des parents en mal d'enfant et les cliniques ukrainiennes spécialisées – près d'une cinquantaine –, la GPA y étant facturée en moyenne entre 40 000 et 60 000 euros. Quant aux mères porteuses, leur sort est régulièrement dénoncé : stigmatisées par les maternités comme par l'opinion publique, elles n'ont aucun droit, aucune protection, alors qu'elles sont soumises à des traitements hormonaux lourds, et parfois dangereux. Telle est la réalité de la GPA.

C'est la raison pour laquelle nous proposons, conformément d'ailleurs à l'avis de la CEDH, d'inscrire dans notre droit une disposition en vertu de laquelle tout acte de l'état civil ou jugement étranger, qui établit une filiation d'un enfant né à l'issue d'une convention de gestation pour le compte d'autrui, ne puisse être transcrit sur les registres en ce qu'il mentionne comme mère une femme autre que celle qui a accouché.

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