Cette proposition de loi sur l'empreinte environnementale du numérique vise à faire en sorte que chacun – nos concitoyens, nos entreprises, qu'il s'agisse de l'artisan, de la TPE, de la PME ou des grands comptes, l'administration publique – ait conscience de l'impact du numérique, qui n'est pas neutre. Il n'est pas neutre à l'usage, il n'est pas neutre à la fabrication. Il n'est pas concevable de laisser un pan de libre gaspillage du numérique à travers les tablettes offertes, comme celles que nous avons tous reçues, dans une boîte cartonnée, d'un lobby nous disant le plus grand bien de l'hyperconsommation. Cet objet finit malheureusement très souvent à la poubelle.
Nous ne pouvons pas, dans le même temps, faire pression sur les Français afin qu'ils limitent l'usage de leurs appareils électroniques et laisser certains acteurs économiques, en particulier des médias, entièrement libres de proposer des promotions indécentes et de distribuer des matériels de mauvaise qualité, à l'empreinte environnementale fortement négative, depuis l'extraction de la matière première et la fabrication jusqu'à la distribution.