On est victime de l'exploitation industrielle de nos biais cognitifs. Oui, il existe une nouvelle économie, celle de la donnée, et je rejoins en cela M. le secrétaire d'État. On doit inviter les entreprises à s'y pencher, parce que celles qui ne le feront pas disparaîtront malheureusement petit à petit. En revanche, on ne peut pas se permettre, en tant que législateur, de ne pas protéger les générations futures sur l'exploitation de leur attention.
Nous entrons dans une économie de l'attention : c'est ce sur quoi nous appelons à une régulation. Comme le dit fort bien Yves Citton, il faut passer d'une économie de l'attention à une écologie de l'attention, car la première induit une nouvelle addiction. Nous tous sommes de plus en plus sur nos portables, parfois sans savoir pourquoi. Il existe des algorithmes qui déclenchent en nous des choses qu'on ne maîtrise plus.