Au cours de la crise sanitaire, notamment lors des confinements qui ont été décrétés sur notre territoire, la majorité des entreprises ont dû établir précipitamment des modalités de télétravail et nombre de travailleurs ont dû s'adapter à l'obligation qui leur était faite, dans des conditions parfois difficiles. Selon l'INSEE, lors du premier confinement en 2020, 34 % des personnes occupant un emploi ont télétravaillé, alors qu'elles n'étaient que 3 % en 2017 ; en outre, 80 % des cadres ont travaillé à domicile pendant le premier confinement, ce qui témoigne d'un phénomène massif pour les professions qui ont pu s'en saisir.
Bon nombre d'entreprises ont donc dû s'adapter et inciter leurs salariés à effectuer leur activité en télétravail, alors que ni les unes ni les autres n'étaient renseignés sur les modalités spécifiques de cette manière de travailler et sur son encadrement par la loi. De surcroît, certaines entreprises ont été confrontées à des problèmes d'équipements ou à une couverture de réseau insatisfaisante au domicile de leurs salariés. Enfin, lorsqu'il a été rendu obligatoire à temps plein, le télétravail a pu causer des difficultés psychiques voire des violences intrafamiliales.
Madame la secrétaire d'État, pouvez-vous nous informer des diverses dispositions prises par le Gouvernement afin d'accompagner les entreprises et les travailleurs pour qu'ils puissent s'adapter à cette modalité inédite d'exercice professionnel ? Comment les partenaires sociaux ont-ils été associés à la réussite de son développement ? Enfin, quels enseignements majeurs peut-on tirer du déploiement du télétravail à grande échelle en période de crise ?