En 2020, la France comptait un 1,6 million de jeunes qui n'occupaient pas un emploi et ne suivaient pas d'études ou de formation, soit 130 000 de plus qu'en 2019. Ce chiffre particulièrement inquiétant a relancé le débat sur l'instauration d'un revenu minimum pour les jeunes.
Ces derniers, de 18 à 25 ans, sont plus fréquemment recrutés en contrats courts, soit précisément les emplois qui ont été le plus détruits pendant la crise – environ 700 000 d'entre eux avaient disparu au premier trimestre de 2020. Nous pouvons saluer les efforts du Gouvernement, notamment en faveur de l'apprentissage – je pense en particulier à l'aide exceptionnelle pour l'embauche d'alternants.
L'activité partielle a également été fortement utilisée, cependant les évolutions pour 2021 pourraient être précisées, notamment concernant la saison touristique qui approche et l'accès à ce dispositif des collaborateurs saisonniers parmi lesquels les jeunes sont surreprésentés.
Je m'interroge également sur votre projet d'universalisation de la garantie jeunes qui permet d'accompagner les 16-25 ans en grande précarité. Seulement 200 000 jeunes devraient en bénéficier en 2021 : comment expliquez-vous que le nombre de bénéficiaires potentiels soit si faible ? Combien de demandes de garantie jeunes avez-vous enregistré à ce jour et que feriez-vous si un beaucoup plus grand nombre de jeunes éligibles demandaient à avoir accès au dispositif ? En l'état, il coûte moins cher que l'ouverture du RSA aux 18-25 ans, mais on ne peut pas vraiment parler d'universalisation quand une partie de la jeunesse n'est pas concernée.
Enfin, le rapporteur général de la commission des finances, Laurent Saint-Martin, propose d'expérimenter un revenu d'urgence pour les jeunes. Quelle est la position du Gouvernement sur ce projet ?