Vous posez tout d'abord la question du principe de précaution. C'est évidemment un principe essentiel et vous savez que la France, à plusieurs reprises, a pu éviter un certain nombre de drames en l'appliquant. Mais, vous l'avez rappelé, le principe de précaution ne doit pas pour autant être synonyme de principe d'inaction. C'est pourquoi, dès le début de la pandémie, plusieurs dispositifs ont été mis en place, à commencer par ce qu'on a appelé un fast track, qui a permis de financer de manière extrêmement rapide l'ensemble des projets de recherche vaccinale, notamment les essais cliniques. Nous avions la chance d'avoir déjà le dispositif REACTing, mis en place pour répondre aux problématiques liées à Ebola, ce qui nous a permis d'être parmi les premiers contributeurs aux plateformes d'essais cliniques nécessaires pour tester l'ensemble des vaccins – un processus toujours en cours, puisqu'il y a encore des recrutements de volontaires. Dans le premier essai européen auquel la France a participé, notre pays a été le premier à inclure plusieurs centaines de malades. Il est vrai que nous nous sommes heurtés à une difficulté : les réglementations et les législations variant selon les différents pays européens, nos partenaires ont dû adapter les leurs et ont eu plus ou moins de mal à nous rejoindre, malgré leur engagement de participer à un essai clinique massif au niveau de l'Europe.
Tout cela pour conclure, monsieur le député, que les financements ont bien entendu été au rendez-vous et qu'en ce qui concerne les plateformes d'essais vaccinaux, nous avons non seulement été parmi les premiers, mais sommes encore en capacité d'accueillir de nouveaux essais cliniques.