Les procédures d'autorisation d'utilisation de médicaments ou de vaccins sont, vous le savez, des procédures nationales. Mais nous avons bien sûr bénéficié d'une analyse commune de l'ensemble des pays de l'Union européenne en matière de sécurité sanitaire au regard du ratio bénéfice-risque pour les différents vaccins mis sur le marché. Certains pays ont choisi d'aller plus vite et donc de ne pas réaliser autant de contrôles que dans l'Union européenne, mais les autorités françaises, dans la foulée des autorisations européennes, en ont validé l'utilisation.
Là où je vous rejoins, et nous en avons longuement débattu, c'est sur le constat d'un manque chronique de financement de la recherche en France. Il date des années 2000, au moment où notre pays, dans le cadre du processus de Lisbonne, s'était engagé à financer sa recherche à hauteur de 3 % du produit intérieur brut – 1 % de financements publics et 2 % de financements privés. Et c'est tout l'objet de la loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030, qui permet d'injecter 25 milliards d'euros dans les programmes de recherche sur les dix prochaines années, ce qui signifie que le budget de la recherche aura augmenté de 5 milliards d'euros dans dix ans, dont 1 milliard d'euros consacrés à la recherche en biologie et biomédicale en santé. Le Gouvernement a aussi, au travers des programmes d'investissements d'avenir et du plan de relance, injecté plusieurs milliards d'euros supplémentaires dans les deux ans et les cinq ans à venir pour s'inscrire dans une logique de rattrapage.
Quant à la possibilité de défendre notre souveraineté, c'est-à-dire de produire nous-mêmes les médicaments, je vous annonce que la semaine dernière, le ministre de la santé, la ministre déléguée chargée de l'industrie et moi-même avons signé un avenant au contrat stratégique de la filière des industries et technologies de santé pour pouvoir favoriser, activer et amplifier la relocalisation de la production en France.